Départ de Lisbonne le jeudi 13 juillet et traversée de l’estuaire du Tage au petit matin. Un petit vent arrière de 3 à 5 nœuds nous contraint à garder le moteur jusqu’au cap Espichel. Passé le cap, nous retrouvons les alizés portugais, le vent forcit 10, 15 puis 18 nœuds, nous sommes sous Grand voile (GV), mais avec une forte houle de NW et des creux de 1,5 à 2,5 m : quelquefois la vague arrive sur l’arrière du bateau et inonde le cockpit.
Arrivée sur SINES en évitant bien la partie de la digue effondrée, amarrage avec un fort vent de travers avec l’aide du “marinero” du port.
SINES, petit port partagé entre port de pêche et de plaisance avec un village tout en hauteur et une plage familiale, lieu de rendez vous des colonies de vacances.
Départ de SINES le samedi 15 juillet. Le soleil est présent au lever, mais très vite, et au moment de sortir du port un brouillard très épais et dense envahit la baie. Nous décidons malgré tout de partir, car nous avons une longue étape et nous comptons sur le soleil et le vent pour lever ce brouillard en cours de matinée. La visibilité en sortie du port ne dépasse pas 200 m, car nous ne voyons pas l’extrémité de la digue.
Le brouillard ne nous quittera pas de la journée, avec quelques améliorations alternatives mais n’offrant pas de visibilité à plus d’1 mille : vive l’AIS et le radar. La houle est toujours présente et forte, et le vent joue un peu à cache cache, mais le bateau avance bien, le pilote auto tient bien la route, et nous arrivons sous une belle éclaircie en vue du Cap St Vincent.
Dès le feu du Cap au travers, montée brutale du vent jusqu’à 25 nœuds, puis 30 sous GV et Trinquette seulement. On double le cap St Vincent à grande vitesse, c’est chaud !!! car on n’a pas eu le temps de prendre un ris et il nous en aurait fallu 2 !! Patrice assure !!!
Le cap St Vincent et la pointe de Sagrès sont deux caps impressionnants, sauvages et balayés par le vent, pendant longtemps connus comme la fin du monde.
Le vent dominant, la Nortada, souffle en fin d’après midi, le vent et les vagues se renforcent à l’approche du cap, sous l’influence combinée des rafales qui descendent des falaises et de la houle.
Après avoir contourné la Pointe de Sagrès, toujours 25 nœuds de vent. On arrive au mouillage de l’Enseada de Sagrès, à peine protégé avec le même vent. Celui-ci soufflera toute la nuit, difficile de s’endormir avec de tels sifflements mais le mouillage tient !!
Dimanche 16, départ du mouillage pour PORTIMAO par mer calme, cela fait du bien ! Ce sera une étape très courte, cette marina étant très touristique et très bruyante, sans aucune possibilité pour le plus petit avitaillement.
Lundi 17, remontée du Rio Guadiana pour arriver à AYAMONTE à la marée mi montante en suivant bien le balisage car des 2 côtés du rio, la côte est formée de bancs de sable. Pour ajouter aux difficultés, il faut aussi jongler avec les nombreux filets de pêche. Le Rio Guadiana marque la frontière entre le Portugal et l’Espagne…nous revoici en Espagne donc!
Le village d’AYAMONTE est d’origine grecque avec des petites maisons blanches. Malgré la chaleur pesante, nous y resterons 2 jours pour refaire le plein d’avitaillement.
Mercredi 19, route vers MAZAGON par un vent NW de 15 à 18 nœuds, la houle est toujours de NW de 1,5 à 2 m, nous naviguons au portant (entre grand largue et vent arrière quelques fois) , ce qui nous permettra une belle moyenne de 7 nœuds avec des pointes à plus de 9 nœuds ; une belle journée de navigation malgré les nombreux filets de pêche, notamment des zone entières à éviter…
Le soir, nous faisons connaissance d’un couple, originaire de Noirmoutiers qui remonte vers le Nord après 4 années passées en Méditerranée, il semblerait d’ailleurs qu’ils soient un peu nostalgiques de “devoir remonter” !
Jeudi 20, départ vers CADIX, avec une mer agitée dès la sortie du port, des cargos et des bateaux de pêche dans le chenal.
Départ prudent avec 1 ris et la trinquette, puis rapidement GV et génois : on laisse sur place “Rondalo”, un voilier parti avant nous … Bravo Maestral et bravo le skipper!!!!
Encore une belle journée de navigation malgré une mer croisée.
On amarre au puerto America de Cadix, port désert mais bruyant (musique toute la nuit).
Vendredi 21, on fait route vers BARBATE, dernière étape avant Gibraltar.
Samedi 22, la bonne fenêtre météo envisagée depuis quelques jours déjà, semble se confirmer. Calcul des marées, des courants en amont et en aval de Tarifa, des distances à parcourir définissent un départ vers 10 heures pour passer le détroit dans les meilleures conditions.
Ce matin, c’est sous un ciel très couvert et un vent d’Ouest très soutenu 15 à 20 nœuds que nous partons avec Gv 1 ris et le génois. Nous sommes au portant et malgré la houle Maestral avance bien.
12H45,nous laissons Tarifa à bâbord, tout en apercevant la côte marocaine sur notre tribord…Nous sommes entre l’Europe et l’Afrique, sentiment très particulier de naviguer ainsi entre deux continents.
Après quelques slaloms pour éviter les NGV et bateaux de passagers qui font la traversée du détroit, nous arrivons dans la baie de Gibraltar… Affalage de la GV entre 3 cargos avec 18 nœuds de vent et une houle de 1 à 1,5 m.
Impossible d’avoir une place dans la marina conseillée par d’autres plaisanciers, on se rabat sur Marina Bay ; Malgré la réservation faite le matin, on nous donne une place “pourrie” devant les sanitaires où l’eau n’arrête pas de s’écouler, et où nous devons subir les allées et venues de tous les plaisanciers, avec des voisins trouvant que Maestral occupe beaucoup de place et serre un peu trop leur bateau.
Malgré ces inconvénients, nous décidons de rester une journée pour visiter Gibraltar…et profiter du Duty Free…
- La baie de Gibraltar au pied du Rock
- Les macaques du Rock
Lundi 24 juillet, Maestral aura vraiment la coque dans l’eau bleue de la Méditerranée…
9 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Juste un mot : ouah…impressionnant !!!
Bonjour à vous deux
Plutôt agité dernièrement votre périple! Pour moi qui n’ai pas le pied marin, je suis impressionnée !
Mais vous avez manifestement assuré !
Bonne route , bises
Bonjour Patrice et Maryse,
Jusqu’à présent je n’avais pas laissé de commentaire bien que suivant votre périple avec intérêt mais aujourd’hui je me lance simplement pour vous dire que pour moi qui reste à quai à Tours, voyager à travers votre blog est plutôt sympa et enrichissant.
Bon vent à vous deux en attendant de pouvoir se revoir et continuer à nous faire rêver.
Didier.
Auteur
Très heureux de ton petit mot…. J’espère que la suite te donnera autant de plaisirs… Pour nous, c’est un véritable bonheur même si la chaleur actuelle nous laisse un peu ramollo, heureusement il y a de bons mouillage pour se rafraichir (façon de parler car l’eau est à 27°C, un peu chaud…
On reprend contact!!!!!déjà en méditerranée!!!! Vous etes au top…..on vous envie un peu……alors continuez cette superbe aventure que l on viendre peut-être partager plus tard….grosses bises….
Et bien ça y est : deuxième départ !
merci pour les petits mots qui nous font rêver … sauf à certaines escales apparemment.
Bon vent
Bonjour Maryse,
je suis très contente de découvrir ton voyage et de pouvoir le suivre via ce merveilleux blog ! A la Rochelle on a gardé l’esprit sportif et Valérie nous propose quelques cours en soirée dans les parcs. Un vrai bonheur ! Bonne continuation Très bon voyage et à bientôt
Bises Annie
Auteur
Oui NGV, c’est corrigé! Aujourd’hui petite navigation, nous sommes à Fuentegirola et espérons pouvoir mouiller demain (enfin).
Bien joué pour le petit coup de bourre avec Rondalo 🙂
NVG –> NGV plutôt (Navire Grande Vitesse) ?
A vous la Méditerranée !